A 46 ans, Florence Roullière crée Mon Yoga à Moi, sa propre entreprise de yogathérapie à Paris. Accompagnée par BGE ADIL, elle a accepté de revenir sur son parcours d’entrepreneuse et les particularités de son activité.

Après 23 ans au sein du monde audiovisuel, elle a décidé de quitter ce milieu et de s’écouter en créant sa propre activité, dans un domaine totalement différent ! C’est donc l’histoire d’une belle reconversion que nous avons eu le plaisir d’accompagner ici à BGE ADIL.

C’est un élément déclencheur bien précis qui pousse Florence à quitter son poste pour se lancer dans son propre projet. Passionnée pour son métier à la télévision, elle voit néanmoins sa santé se dégrader. C’est par hasard qu’elle découvre la solution qui deviendra par la suite un projet entrepreneurial à part entière : la yogathérapie.

Quand ma santé s’est dégradée, après une longue errance médicale et face à l’échec des thérapeutique classiques, ma maman m’a littéralement traînée à un cours de yoga. Une révélation : en quelques minutes, j’ai retrouvé un espace agréable dans mon corps si douloureux. Un an plus tard, je pouvais reprendre une activité quasi normale.

L’idée a mis une douzaine d’années à germer. J’ai travaillé de façon passionnée pour la télévision mais à un rythme frénétique, passant également de longues heures dans les transports en commun. J’étais dans une posture schizophrénique : je connaissais parfaitement les clés de ma santé, hygiène de vie, pratique du yoga, mais je n’avais pas le temps de respecter mes besoins, tous les voyants étaient au rouge. Entreprendre, créer ma propre activité, adapter mon rythme s’est imposé comme une priorité.

Changer de profession, qui plus est pour créer son entreprise, ce n’est pas quelque chose qui se fait sans un certain savoir-faire. Avant de venir à nous pour apprendre à entreprendre, c’est le métier de yogathérapiste qu’elle s’est attelée à apprendre, transformant 15 années de passion en un véritable savoir professionnel.

Depuis 2002, pendant mes vacances, j’enchaîne les stages de yoga et les formations de professeur. Je n’avais pas imaginé enseigner, j’avais besoin de réponses : comment la posture du guerrier peut-elle me donner tellement d’énergie ? Pourquoi la respiration de la Lune m’apaise-t-elle ? Je les ai trouvées avec l’enseignement du Docteur Coudron, fondateur de l’Institut de Yogathérapie.

Lorsque l’on crée son entreprise, il est parfois important de savoir se démarquer, et apporter une réelle valeur ajoutée. Florence a pu se distinguer en proposant un service à même de répondre aux besoins d’innovation et d’offre en termes de médecines douces. Capable d’identifier la place énorme qu’il y avait pour sa discipline dans ce secteur, elle s’est convaincue de se lancer.

L’Europe est à la pointe des méthodes de médecines douces et de développement personnel. On travaille sur le corps ou sur le mental. La Yogathérapie a une place immense à prendre : c’est une méthode scientifique et intégrative qui s’adresse à la fois au corps et à l’esprit. C’est sa singularité et sa force.

Elle commence à pénétrer les institutions, hôpitaux, cliniques, non plus comme soin de support mais comme véritable thérapeutique à part entière. Entre la consultation du rhumatologue et du neurologue, il y a celle du Yogathérapeute.

Pour se lancer dans de bonnes conditions, elle prend contact avec BGE ADIL pour être accompagnée. Elle apprend que grâce à notre dispositif dédié financé par l’AGEFIPH, elle peut être accompagnée dans son démarrage, conseillée, formée, et même disposer d’une aide financière à la création d’entreprise.

Accompagnée par Nathalie Bartone, conseillère-formatrice de BGE ADIL, elle éclaircit avec nous les détails de son projet. Elle a pu trouver d’abord les arguments à même de la rassurer sur son projet, et d’en confirmer la viabilité. Mais surtout engager une réelle réflexion économique : « comment transformer la pratique du yoga en un produit et une activité » ? « Comment gérer la trésorerie ? » « Comment diversifier son offre afin d’augmenter la rentabilité sans s’épuiser » ?

Autant de questions qu’elle a pu aborder et solutionner tout au long de son parcours avec nous. Mais au-delà des apports techniques, c’est l’approche que nous lui avons proposée qu’elle met en valeur.

Ce que vous en attendiez ?
Un accompagnement administratif au montage du dossier Agefiph.

Ce que vous en retenez ?
Un accompagnement humain et bienveillant, bien au-delà de ce que j’imaginais, de bons conseils, une prise de conscience et une « professionnalisation » de ma nouvelle posture de créatrice.

Ce que ça vous a apporté ?
De la ré-assurance !

Ce qui vous a réellement aidé ?
Les ré-ajustements progressifs aux difficultés, ré-envisager les perspectives en s’ajustant.

Ce que vous avez particulièrement apprécié ?
La chaleur humaine !

A la question de savoir s’il faut être accompagné pour créer son entreprise, elle nous répond sans retenue « trois fois OUI ». Mais non sans nous donner ses clefs à elle d’une réussite entrepreneuriale :

Quels sont pour vous les autres clefs de la réussite pour entreprendre ?
Confiance en soi et persévérance. Le premier se travaille, notamment en yogathérapie… Le second on l’a ou on ne l’a pas !

Selon vous, quelle est la qualité première d’un entrepreneur ?
Les pieds sur terre ou la créativité ? J’hésite. Un alliage des deux ? La créa-terr-ité.

Qu’est-ce qui vous a été indispensable dans la concrétisation de votre projet ?
Des économies sur mon compte pour me former et lâcher mon ancien métier.

Que conseillez-vous à ceux qui veulent entreprendre ?
De se faire accompagner pour mesurer la viabilité de leur projet. Faire des additions, compter les sous à court, moyen et long terme. Même si l’idée est belle, et même si elle tient à cœur. SURTOUT si elle tient à cœur.

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